Géographie

La municipalité de Péribonka se situe sur le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. La MRC de Maria-Chapdelaine est située au nord-ouest du lac Saint-Jean et couvre un territoire presque aussi grand que celui de la Suisse (40 000 km2).

La rivière Pelipaukau

La municipalité de Péribonka a une histoire intimement liée à la rivière qui sillonne son paysage. Son nom d’origine algonquine, pelipoko (on peut rencontrer la variante pelipaukau), signifie «rivière creusant dans le sable, où le sable se déplace». La rivière Péribonka est le plus important affluent du lac Saint-Jean. Elle prend sa source dans une région marécageuse près des monts Otish à la hauteur du 52e parallèle. C’est en 1673 que les Jésuites François de Crespieul et Charles Albanel s’installent officiellement à Péribonka. Le toponyme Péribonka apparaît quant à lui pour la première fois en avril 1679. Le territoire bordant la rivière est alors parcouru par d’impétueux aventuriers en quête de fourrures et par de nombreux coureurs des bois en expédition vers la baie d’Hudson.

Naissance d'un village

Le village de Péribonka voit le jour en 1888, lors de la dernière phase de colonisation du lac Saint-Jean, quand les familles d’Édouard Niquet et d’Édouard Milot s’installent. C’est d’ailleurs cet épisode qui fera le tour du monde dans les pages de Maria Chapdelaine, récit écrit par le Breton Louis Hémon. Dès la publication du roman, en 1921, on se passionne pour la vie héroïque des colons de Péribonka, qui poursuivent inlassablement la dure tâche de «faire de la terre». Entre 1941 et 1953, trois barrages sont construits près de Péribonka : Chute-des-Passes, Chute-du-Diable et Chute-à-la-Savane. Ces barrages permettent la création du réservoir Péribonka, qui fournira la compagnie Alcan en énergie.

Activités économiques fondatrices

La prospérité du village est due, entre autres, à la culture de la pomme de terre, qui devient la marque de commerce de Péribonka. La municipalité profite également de l’intense coupe forestière que la compagnie Price effectue sur le cours supérieur de la rivière de même que des activités de flottage du bois destiné aux usines de pâtes et papiers. À compter des années 40, de colossaux chantiers de construction de barrages et de centrales hydroélectriques destinés à alimenter les alumineries régionales créent des retombées économiques positives.

Les défis d'un monde en évolution

La deuxième moitié du 20e siècle amène de nouveaux défis. En 1997, on assiste à la fin des activités de flottage du bois en raison de considérations environnementales. La municipalité investit dans le développement d’infrastructures récréotouristiques, dont le Musée Louis-Hémon, la marina municipale, les croisières entre la marina et le parc national de la Pointe-Taillon, et le camping municipal. Si le roman Maria Chapdelaine a permis à la municipalité de se tailler une place sur la scène mondiale, le village est également reconnu, depuis 1955, comme le point de départ officiel de la prestigieuse Traversée internationale du lac Saint-Jean.